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Véto-pharma à la recherche des traitements varroa de demain

Table des matières

L’équipe innovation de Véto-pharma a testé 38 nouveaux actifs contre varroa dans sa propre méthode de screening de molécules, afin d’identifier quelles pourraient être les molécules qui aboutiront aux traitements varroa de demain.

Quels seront les outils pour traiter varroa demain ? Voilà une question qui inquiète apiculteurs et chercheurs dans le monde entier. Actuellement, peu de traitements associent une efficacité suffisante et des contraintes d’utilisation limitées pour les apiculteurs. Mais les hommes et les femmes impliqués pour l’avenir des colonies chez Véto-pharma sont conscients de l’urgence de proposer des nouveaux actifs qui permettront une prise en charge de varroa raisonnée, permettant une alternance de traitements sans risques, ce qui n’est malheureusement pas le cas actuellement.

Pour cela, Véto-pharma investit depuis de nombreuses années dans l’innovation. Il y a 5 ans, naissait le rucher expérimental de Véto-pharma, et le laboratoire abeille qui l’accompagne a ensuite vu le jour en 2015. Ce laboratoire, accueille un projet majeur d’innovation de la société : le screening de nouveaux actifs contre varroa. Pour cela, l’équipe innovation a mis en place sa méthode de screening propre à Véto-pharma, permettant d’évaluer des actifs pour identifier ceux qui seraient à la fois efficaces contre varroa et sûrs pour les colonies. Cela n’est pas une mince affaire ! En effet, très souvent, des molécules, chimiques ou organiques, s’avèrent efficaces contre varroa, mais très toxiques pour les abeilles. Cela a particulièrement été le cas pour beaucoup d’huiles essentielles où, pour atteindre une efficacité optimale, ces actifs se montrent très toxiques pour les abeilles.

Cela n’est pas la seule difficulté dans cet exercice : obtenir assez de varroas vivants est aussi une contrainte majeure. Pour cela, le rucher expérimental de Véto-pharma joue un rôle important, permettant à l’équipe innovation de sourcer des varroas qui seront utilisés dans les essais en laboratoire.

Ainsi en 2018, 38 nouvelles molécules ont été évaluées par l’équipe innovation Véto-pharma, et seulement 7 actifs se sont montrés prometteurs. Ces actifs seront réévalués cette année avec 20 autres nouveaux actifs.

5 à 10 ans entre la découverte d’un actif et la mise à disposition d’un médicament vétérinaire.

Le projet de screening continuera jusqu’à ce qu’un ou plusieurs actifs soient entièrement validés, de par leur efficacité contre varroa et leur innocuité envers l’abeille. A ce stade de la recherche, ces aspects ne sont validés qu’en « in-vitro » ou en cagette pour les abeilles. Et après ? Une fois un actif identifié à l’étape de screening, il rentre en développement préclinique (qui cherche à définir l’activité pharmacologique, pharmacocinétique et toxicologique), et ensuite en développement clinique où à ce stade une formulation finale sera choisie et testée dans des essais cliniques. Ce n’est qu’après la validation clinique et une fois un dossier d’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) constitué que le processus d’enregistrement peut être initié. L’ensemble de ces étapes peut prendre en moyenne 5 à 10 ans avant d’aboutir à un médicament utilisable par les apiculteurs.

Les étapes du développement du médicament vétérinaire :

1. Screening

Des molécules sont soumises à une batterie de tests systématiques, afin d’étudier leurs propriétés chimiques et pharmacologiques. Cette étape permet de repérer celles qui pourraient avoir un intérêt thérapeutique. Véto-pharma a développé sa propre méthode, adaptée à l’abeille, pour évaluer les molécules efficaces et peu toxiques pour l’abeille.

Le développement préclinique comprend une première étape correspondant au développement galénique. Cette étape consiste à mettre au point la formulation du produit c’est-à-dire la “recette” du médicament.

2. Le développement préclinique

Lorsque la substance active est incorporée dans une forme galénique, il est impératif de vérifier que ses propriétés pharmacologiques s’expriment toujours chez l’animal pour lequel on développe le médicament et que l’innocuité et la tolérance du médicament sont également garanties. Ensuite, des études d’innocuité et résidus sont également effectués à cette étape (toxicologie).

3. Le développement clinique

Lorsque la forme galénique et la formulation finale ont été choisies, les caractéristiques pharmacocinétiques établies et la tolérance du produit confirmée lors du développement préclinique, la dernière phase du développement du médicament comment : il s’agit des essais cliniques. Le but des essais cliniques est de confirmer, dans les conditions normales d’emploi et sur le “terrain”, les propriétés du médicament et de démontrer qu’il apporte bien l’effet thérapeutique souhaité dans le “monde réel”. L’ensemble des études réalisées au cours du développement préclinique et clinique  sont ensuite compilées et réunies dans un dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché qui sera transmis aux autorités pour évaluation. 

4. L’enregistrement (l’AMM)

Avant d’être commercialisés sur le marché, les médicaments vétérinaire préparés par un industriel sont soumis à une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) délivrée par l’Agence nationale du médicament vétérinaire (Anses-ANMV) ou l’Agence européenne du médicament (EMA pour European Medicines Agency) selon le type de procédure. L’Anses-Anmv délivre des AMM valables en France. L’EMA délivre des AMM dites centralisées valables dans l’Union européenne dont la France.

Quelle que soit la procédure, l’AMM est accordée sur la base des mêmes exigences qui conduisent à une évaluation du rapport bénéfices / risques.

Recherche en interne et en partenariat

Malgré le projet d’innovation en interne, Véto-pharma cherche également à collaborer avec des partenaires externes impliqués dans la recherche en apiculture. Ainsi, plusieurs collaborations sont en cours en France et à l’étranger pour optimiser la recherche des traitements varroa de demain ; qu’ils soient de nouveaux actifs, ou des nouvelles technologies ou formes galéniques qui permettraient aux traitements connus d’être plus efficaces.

Avec un laboratoire dédié à l’abeille, un rucher de 200 ruches permettant de réaliser des tests en toute sécurité et confidentialité, et une équipe de 10 personnes dédiées à l’innovation, Véto-pharma est devenu incontournable pour les chercheurs et instituts à la recherche d’un partenaire efficace pour amener des projets de Recherche à devenir des produits répondants aux besoins de la filière apicole.

Actuellement, Véto-pharma investit tous les ans, 8 à 10% de ses ressources en innovation, et 10 personnes y sont pleinement dédiées. Des moyens importants pour répondre aux besoins des apiculteurs et de l’apiculture de demain.